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photo makers Sabotier

V. Girardin 2015

Au cours d’une période récente, une grande part des êtres humains a puisé dans les ressources que la nature nous offre, sans réflexion à long terme et dans une posture de supériorité sur celle-ci. Dans le même temps, elle a consommé les innombrables produits que l’industrie mondialisée lui propose, sans conscience et de manière complètement passive. Les conséquences sont connues, et ce modèle n’est pas pérenne. Il est temps d’inverser la situation. Nous avons tout pour le faire. Nous vivons une époque formidable.

 

Signaux positifs

Les pistes et les modèles nous permettant d’avoir confiance dans un changement sont nombreux actuellement. De plus en plus de femmes et d’hommes agissent en effet dans ce sens. De plus en plus d’entreprises se créent avec, dans leur ADN, le respect de l’environnement ou une nouvelle forme de gouvernance. Ces acteurs du changement suivent leur conscience et démontrent que leurs projets sont viables économiquement et pérennes.

Il existe une multitude de pistes, le monde n’est plus binaire. Nous avons besoin de toutes les solutions, même imparfaites. Tout n’est pas bien rangé et étiqueté dans des petites cases, tout n’est plus séparé en silos et en spécialisations. Tant mieux, car le monde est ainsi, complexe. L’heure est à la multidisciplinarité, au recul, au discernement. Il s’agit d’être agile, de s’adapter, de fonctionner de manière organique, de développer empiriquement, de confronter, de s’inspirer de la nature, de partager, de polliniser autour de nous.

Tendances

Dans le radar des solutions positives, on trouve bien entendu l’écologie, l’écologie industrielle, l’économie de fonctionnalité, mais également l’économie circulaire, l’innovation frugale, le biomimétisme, l’économie sociale et solidaire, les Bcorps, le mouvement Slow, l’économie collaborative. Les barrières entre ces disciplines sont floues et évolutives, les collaborations nombreuses. Les points communs entre elles sont la simplification, le bon sens, la réduction de la matière et de l’énergie impliquées, et surtout le fait de remettre l’être humain au centre.

L’économie collaborative connaît un essor particulièrement impressionnant et porteur de solutions depuis quelques années. Elle regroupe les pratiques et modèles économiques décentralisées permettant une mise en relation directe entre personnes, dans un but de mise en commun et de partage de savoirs, de biens et de services. Elle comprend principalement la consommation collaborative, la finance collaborative, la connaissance ouverte, la fabrication distribuée et la gouvernance ouverte. L’économie collaborative répond à de réels besoins et questionnements, et rassemble ainsi des acteurs de tous horizons. Par son fonctionnement différent et ses modèles parfois disruptifs, elle bouscule l’économie traditionnelle, l’intrigue et l’intéresse.

Du modèle linéaire proposé par l’économie contemporaine, nous allons vers une approche circulaire, cyclique. Du fonctionnement pyramidal et hiérarchisé largement répandu, nous revenons à des modèles horizontaux, communautaires, distribués. Dans cet environnement, chacun peut être à la fois producteur, diffuseur, utilisateur, contributeur. L’usage est privilégié à la propriété. Le partage à la propriété intellectuelle. On constate une effervescence, une créativité et un dynamisme sans précédents dans ces nouveaux lieux que sont les fablabs, les espaces de coworking ou encore les biohacking spaces.

« Je consomme donc je suis », c’est fini !
Ces nouveaux modèles nous proposent plutôt
« Je partage donc je suis »,
« Je crée donc je suis »,
« Je contribue donc je suis ».
Nous vivons une époque formidable.

 

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